Quand on évoque les grands cépages blancs, ceux dont on fait les vins de longue garde et de plus belle prestance, immanquablement, les amateurs finissent par parler de chenin. Mais pourquoi donc ? Allez, on vous explique !

Mais où donc ?

Du chenin, on en trouve principalement dans la Loire et en Afrique du Sud. Son origine est bien française, d’Anjou plus précisément, mais des Huguenots, exilés dans le Franschhoeck au début du XVIIIème, y auraient planté quelques pieds. Et à l’heure actuelle, le chenin représente 1/4 de l’encépagement sud-africain. Belle percée, n’est-ce pas ? Ailleurs, le chenin est présent aux USA, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Chili et en Argentine notamment, et aussi dans le sud-ouest de la France et à Limoux par exemple. Il mûrit tardivement, ce qui n’est pas évident pour les vignerons ligériens, puisque le climat n’est pas toujours favorable. Malgré cela, il est très productif, et c’est la raison pour laquelle les blancs de Loire n’ont pas toujours eu bonne presse. Beaucoup de jus insipides et dilués furent produits dans le passé, comme il s’en produit encore parfois en Afrique du Sud par exemple. On l’aura compris, la qualité peut être hétérogène, il faut être un peu guidé dans ses achats, et c’est précisément à cela que nous servons !

La Loire

Aux Vents d’Anges, bien sûr, la Loire a nos faveurs. Et c’est bien là que le chenin est le plus intéressant, là qu’il trouve ses expressions les plus passionnantes. Question de terroir, quoi. Qu’on le vinifie à Chinon, en Anjou, à Saumur, à Savennières, à Vouvray ou Montlouis, en Coteaux du Layon ou de l’Aubance, le chenin, s’il est bien travaillé, démontre toute sa complexité et son potentiel de garde.

Polyvalence et accords

Au-delà de ses qualités intrinsèques, le chenin est l’un des rares cépages qui se vinifie de toutes les manières possibles : mousseux, moelleux, doux, demi-sec, sec, tout lui va et tout est bon ! Essayez donc les grands savennières de Damien Laureau, ou les saumurs de chez Guiberteau, ou les vouvrays de Vincent Carême. Ce sont des vins extraordinaires, de très longue conservation. Parmi les meilleurs blancs français. Les secs sont à la fois vifs, tendus, minéraux, mais aussi amples, et complexes. A marier avec des poissons nobles, des saint-jacques au safran ou d’excellentes volailles.  Et quand on parle de complexité, les vins doux ne sont pas en reste. Ils sont pratiquement immortels. Ils sont délicieux sur du canard à l’orange, de la cuisine asiatique, ou plus classiquement, du foie gras. Pour les bulles, à l’apéro, pas besoin de réinventer la roue, ou encore sur du foie gras, pourquoi pas, cela rendra votre entrée plus digeste.

Des exemples d’appellations ? Voilà :
-Pétillants : crémants de Loire, vouvrays, montlouis, saumurs…
-Doux : coteaux du layon, de l’aubance, montlouis, vouvrays, savennières…
-Secs : vouvrays, montlouis, savennières, saumurs, chinons, anjous…

Et nos producteurs :
Damien Laureau (Savennières)
Vincent Carême (Vouvray)
Damien Richou (Anjou)
Romain Guiberteau (Saumur)